Le 17 février,
lorsque le maréchal est arrivé, les ânes étaient déjà tous
attachés devant l'entrée du garage, les sabots bien propres, et les
fourmilières nettoyées. (Les fourmilières, ce sont ces trous plus ou
moins importants qui se sont creusés dans la corne du sabot. C'est là,
que les cailloux se logent ainsi que la terre. Et, si on ne s'en occupe
pas, le trou s'agrandit de plus en plus.)
Notre maréchal vient de Poitiers, avec tout son matériel.
Il doit ferrer Nanette et Juliâne. |
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A sa descente de
camion, le maréchal a installé son atelier à une distance raisonnable
des animaux. |

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D'un coté,
l'enclume prés de la forge et de l'autre la caisse avec les outils sur
des tréteaux. |
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Puis notre homme a
paré les pieds d'aplomb de Nanette.
Il a retiré de la corne sous chaque sabot.
Grâce à son rogne pied et son maillet (en nylon), la base est
maintenant saine pour recevoir des fers. |

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Le plus souvent, il ferre des
chevaux. Mais il a aussi parmi ses clients, des propriétaires de poneys
et d'ânes.
Il a donc prévu de petits fers.
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Avant de les
chauffer et de les façonner, il les présente et choisit lesquels
conviennent le mieux aux antérieurs et aux postérieurs. |
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Ca y est, le choix
est fait, les fers sont donc placés dans la forge. |

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C'est une petite
forge à gaz avec des briques réfractaires.
En un rien de temps, les voilà déjà tout
rouge. |
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Quel plaisir !
Le marteau façonne le fer, l'enclume chante, je retourne en enfance. Je
me revois dans la boutique du maréchal ferrant du village.
Lorsque le fer est encore chaud, il est mis en position sur le sabot. La
corne brûle et une épaisse fumée se dégage. |
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Nanette n'a pas
bronché.
Quel coup de main mes enfants ! Nous avons affaire à un professionnel...
On passe à la patte suivante.
Lorsque la corne brûle, elle forme une pellicule de corne brulée
appelée chaleur, qui sert d'isolant. |

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Afin d'épouser
encore plus le sabot de l'ânesse, notre ancien compagnon du tour de
France réalise deux pinçons sur chaque fer.
Comme cela semble facile...
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Il ne reste plus
qu'a laisser les fers refroidir.
Une petite trempe dans un sceau d'eau et les voila prêts. |
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Les immenses clous,
(3 cm) doivent être positionnés de telle sorte que plus on les enfonce
dans le sabot, plus ils s'éloignent du centre du pied de l'animal.
Lors du brochage, Nanette semble ne rien sentir. |

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Le clou
comporte en pointe un grain d'orge qui doit être placé vers l'intérieur
du pied. Lors de sa pénétration dans le sabot, il aura ainsi tendance à
sortir vers l'extérieur. |
Chaque fer sera
rendu solidaire du sabot grâce à 6 clous.
La pointe du clou qui sort du sabot est ensuite rabattue sur la corne, de
sorte que le clou ne peut plus s'arracher, ce qui maintiendra le sabot.
Ce rivetage s'effectue à la pince. |

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Un petit coup de
râpe pour supprimer les éventuelles bavures et voilà notre miss prête
à faire clic cloc... |

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Test
du clic-cloc |
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