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Le 02 05 2001 Mercredi, 6 h 00 |
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Deux
ou trois réveils durant la nuit, cadencés par le grelot suspendu au
cou de Nanette. Ce matin, pas de tintements. L'ânesse est allongée
devant la tente, elle dort. La fraîcheur est là. Vers huit heures, après un copieux petit déjeuner, une ration d'avoine pour mon bourricot, un nettoyage du crottin, je me rends à la cure, comme convenu, pour que le père me tamponne ma crédentiale. |
| Mon
bourricot n'avance pas très vite. J'emploie une méthode que je
n'apprécie guère, mais qui, si elle est efficace me permettra
d'arriver à Saint-Jacques-de-Compostelle avant la fin juin. Je me
mets derrière l'ânesse, sa longe est attachée à la caisse, et à
l'aide d'une toute petite baguette, je l'aiguillonne doucement. Ca va,
elle comprend le message :"Nanette, c'est moi qui commande". Nous avançons sur un chemin de terre jaune... |
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L'ânesse
obéit maintenant à la voix. "A droite", et elle se range
immédiatement sur le côté droit de la route. Je suis actuellement
sur le chemin balisé de Saint-Jacques en Poitou-Charente.
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| Voilà la salle à manger avec la table dressée. |  |
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Ce magnifique chemin me conduit jusqu'à Aulnay. |
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Je suis ému ! Je viens de croiser ma première borne avec une coquille sur le chemin de Saint-Jacques. |
| J'ai
croisé des chevreuils, un lièvre et une couleuvre...
Un ancien pèlerin, en charge des
chemins de Saint-jacques en Charente-Maritime, m'informe que trois
pèlerins me devancent. |
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| Il m'est impossible de décrire l'église d'Aulnay. |  |
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Toutes les pierres sont sculptées, |
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jusque dans les moindres recoins. |
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En arrivant à Aulnay, je discute avec un ancien compagnon qui m'envoie à la cure. Là une femme m'informe que le prêtre est absent, qu'il n'y a rien de prévu pour les pèlerins, mais que dans son propre jardin, je peux m'installer avec mon âne. Après quelques coups de téléphone, on vient me chercher à la cure et on me conduit derrière la maison. Tandis que je monte ma toile, le mari de mon hôte m'invite à prendre un verre, puis une douche et me propose de dîner avec eux. Nous discutons longuement... |
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Le 02 05 2001 Jeudi, 6 h 00 |
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Lever
à six heures. Nanette est toujours dans le jardin accrochée à son
tire-bouchon. Je dépose du courrier à la poste d'Aulnay ainsi qu'à la poste des Églises d'Argenteuil. Là, j'adresse à anenet mes pellicules photos, mes commentaires, les cartes qui me sont maintenant inutiles ainsi qu'un brin de muguet trouvé au bord du chemin. Nous effectuons une pause à l'église de Poursay-Garnaud qui est malheureusement fermée. Les arbres dans cette région sont tous à terre : les séquelles de la tempête de décembre 1999. |
| Nanette
fait grise mine à chaque fois qu'elle aperçoit une borne avec une
coquille. Dés que je rentrerai dans une église, je vais en parler à
Saint-Jacques....
Je suis assis sur des peupliers au bord de l'eau pour prendre mon repas de midi. Les bûcherons m'empêcheront de faire la sieste, ils débitent les troncs sur lesquels j'étais assis. |
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Près du lavoir de Courcelle, il y a une minoterie. Nanette, veux-tu du son ? |
| Nous
arrivons à Saint-Jean D'Angely à 15h30. Nanette vient de passer son
premier rond-point avec succès.
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Je
me dirige vers l'abbaye où je trouve refuge.
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| L'ânesse est attachée dans une cour avec de l'eau mais sans herbe. On me propose du foin. Mais celui-ci ne venant pas, je donne à Nanette du pain dur trouvé à la boulangerie et une bonne ration d'orge. Je fais mes premières courses depuis mon départ, rencontre les deux pèlerins, leur conseille l'abbaye et prend un repas à la pizzeria en leur compagnie. Une longue discussion s'en suit. |  |
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