le voyage en france

	<--- L'étape précédente
Le 04 05 2001 Vendredi, 6 h 00

Ce matin, debout à 6 heures. Il nous faut très peu de temps pour être prêt, je n'ai pas de tente à plier. Je laisse la clef de la grille de l'abbaye à l'endroit convenu.

	J'aperçois les clochers de l'ancienne abbaye royale en quittant Saint-Jean-D'Angely par un chemin de pierres blanches bien entretenu. Les bornes du chemin de Saint-Jacques sont en place depuis deux ans, mais personne ne semble au courant, ni à l'office du tourisme, ni à l'abbaye royale.

	Comme Nanette n'a pas brouté de la nuit, je lui laisse la paix dans une jachère et lui accorde tous les chardons au bord du chemin. Nous marchons tranquillement.

Je rencontre ma première grande vigne. Un petit bois et un grand bois à chaque cep. Les vignes sont désherbées, car la terre est très noire, très grasse, il est plus facile de passer avec le tracteur si le terrain n'est pas labouré. Je discute longuement avec un vigneron. Nanette est en chaleur !

La route est parsemée de bouses de vache, cela me rappelle mon enfance, dans mon village. Je visite l'église de Fenioux. Grande et belle église ou cinquante pèlerin sont passés dimanche, en route vers compostelle. J'attend la fin de l'averse sous le porche de l'église.

	A l'extérieur, se dresse la lanterne des morts. Un escalier me permet de monter au sommet. Je monte même une seconde fois, je pensais avoir oublié le cache-objectif de mon appareil photo tout là haut.

	Je fais un brin de causette avec un retraité qui m'informe que les sept vaches de la ferme voisine sont encore traites à la main. Devant un grand bâtiment, le tas de fumier est au milieu de la cour et les poules sont en totale liberté.

Combien de pèlerins sont passés devant cette croix avant moi ?

Les deux bâches me préservent de la pluie pour le repas de midi. Saucisson, jambon blanc, chips, trois yaourts car hier ils ont beaucoup souffert puis une pomme. J'en profite pour retirer de la paille sous le crin du bât, car Nanette est légèrement blessée sur l'arrière gauche. Je refais une superbe couture. Les deux côtés sont maintenant symétrique.

	Il est quatre heure, le travail terminé, nous reprenons notre route en direction de l'église de Frédière.

	Puis, à Juick, nous découvrons un magnifique lavoir avec une fontaine.

Je m'installe dans la cour aux Dames au château du Douhet, car, d'après la guide, il n'y a pas de possibilité d'hébergement au village. La cour aux Dames vient du fait que cet endroit était la basse-cour et ces dames s'occupaient des volailles.

Le 05 05 2001 Samedi, 6 h 00
J'ai eu un peu froid ce matin. Le temps est menaçant, je me dépêche de plier la tente. Les chaussettes n'ont pas séché durant la nuit. Mes quatre paires sont trempées. Mes chaussures sont elles aussi mouillées malgré les guêtres. Mon ânesse s'arrête, elle tend l'oreille et au loin je perçois un braiment. Nanette à son tour répond à ce compagnon aux longues oreilles, bien loin de notre vue. A Foncouver, le boulanger qui me reconnaît comme pèlerin de Saint-Jacques, à cause des coquille dessinées sur les caisses, me donne les clefs de l'église et me fait cadeau d'un pain au raisins. La magie du chemin continue. Nous longeons l'aqueduc romain avant de rentrer dans Saintes.

Je pense trouver refuge à la maison diocésaine ou à l'auberge de jeunesse. Je passe devant l'arc de Germanicus. Là, je galère, je galère... Beaucoup de monde et de circulation. Je traverse la Charente sur une petite passerelle car la voie principale est encombrée de véhicules. Un embouteillage que je ne peux enlever même avec l'aide du tire-bouchon de Nanette !

	Je m'installe chez les Sœurs, au séminaire. J'en profite pour faire ma lessive et j'effectue une visite des principaux monuments de Saintes.

	Pas beaucoup de spectateurs à l'amphithéâtre gallo-romain.

	Quel travail à l'intérieur de la cathédrale Saint-Pierre.

	Maintenant, je suis dans le clocher de l'abbaye aux Dames. Il pleut !

	Et voila l'extérieur de l'abbaye aux Dames.

Les sous-vêtements, les chaussettes, le survêtement et les chaussures sèchent. Après avoir rempli mon journal de bord, je m'endors au chaud.
< retour au menu du chemin en France >	L'étape suivante --->