De Granon à Atapuerca
du 03/06/01 au 04/06/01

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Granon, dimanche 03 06 2001

 
Cette nuit, vers deux heures, une douleur au coté droit du ventre  me réveille. La douleur est si forte que je ne peux rester coucher, je me couvre et sort de ma toile. Je suis plié en deux. Qu’est ce qui m’arrive ? Mille questions dans ma tête, crise au foie ? Appendicite ? Colique néphrétique ? Le voyage va t’il se terminer là ? Je prends des cachets pour calmer la douleur, je bois un peu, rien n’y fait. Ce n’est que vers cinq heures qu'elle s’estompe et me laisse me reposer un peu.

Le soleil est bien haut quand je lève le camp, je suis dans un piteux état. Je n’ai qu’une seule idée en tête, rejoindre Belorado, ville plus importante et me reposer. Je ne vais quand même pas être obligé d’abandonner ici quand même, ce serai vraiment trop bête, Saint-Jacques aide-moi ! Protège-moi !

 
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Je galère un peu, mais je parviens à l’auberge vers treize heures. Ce sont des hospitaliers suisses qui m’accueillent. Je leur explique mes problèmes. Ils sont d’accord pour m’héberger et si mon état s'agrave, ils feront le nécessaire pour me soigner. Nanette n’est pas très loin et elle a de l’herbe en abondance.

 
Je suis fiévreux et je dors une bonne partie de l’après midi.
A mon réveil, je me sens mieux, je visite l’église Santa Maria avec son magnifique retable et fais un tour en ville.
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11_tampon_Belorado.jpg (25718 octets) Je mange au restaurant. A ma table il y a une Portugaise, un Anglais, un Suisse, une Brésilienne, une Allemande. C’est l’anglais qui est le plus employé dans nos conversations au cour de ce sympathique repas.
 

Belorado, lundi 04 06 2001

 
Il est cinq heures, je me réveille, je ne suis pas le seul, d’autres pèlerins se lèvent aussi. Je sors du duvet, fais un petit coucou à Nanette et lui donne sa ration de grain. Je mets mes affaires à l’exterieur et prends rapidement mon petit déjeuner. Il fait frais et à peine jour quand je quitte Belorado.
 
A Villafranca Montes de Oca je me ravitaille en pain et gâteaux. A la sortie du village, sur un chemin très pentu nous grimpons allègrement. Je me sens bien, le moral est bon, mes douleurs plus sourdes, les jambes tiennent le coup, les paysages sont beaux. Le chemin est très agréable dans cette forêt de chênes. 11_18A_paysag.jpeg (27042 octets)
 
J’arrive sur le sommet du plateau (1150m), sur ma gauche les monts enneigés semblent très proches, sur ma droite plusieurs antennes. La végétation est différente à cette altitude où le climat est sans aucun doute, beaucoup plus rude. 11_19a_plateau.jpg (35588 octets)
 
11_20a_nanette.jpeg (39383 octets) En descendant vers San Juan de Ortega nous retrouvons la forêt. Comme nous cheminons à bonne allure, aucun piéton en vue. Seulement ce matin , nous nous sommes fait doubler par des cyclistes.
 
Il est juste midi et demie quand j’arrive à San Juan de Ortega. Je fais une longue pose dans ce magnifique coin perdu de nature. Nanette est à l’ombre d’une haie avec de l’herbe verte à volonté et de l’eau fraîche qui est fournie par la fontaine du lavoir. Je suis installé sur une table de pique-nique juste en face de l’église. 11_21a_3cloch.jpeg (43414 octets)
 
Je visite le refuge réputé pour sa soupe à l’ail situé dans les bâtiments du monastère. L’église, la crypte et le tombeau de St Jean de Ortega, sont de splendides oeuvres romanes richement décorés du douzième siècle. 11_tombeuabis.jpg (32377 octets)
 
Je quitte au milieu de l’après midi ce lieu accueillant. Je veux réduire au maximum la distance qui me sépare de Burgos afin de traverser cette ville importante demain matin. Nous perdons toujours un peu d’altitude. Au loin, se détachant de l’horizon, j'aperçois l’église d’Atapuerca qui se trouve à environ une heure trente de marche. C’est un petit village fort sympathique, avec son nouveau refuge, ses deux restaurants, son église (fermée...) perchée sur les hauteurs.
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11_tampon_atapuerca.jpg (35887 octets) Je laisse Nanette en pâture juste devant le gîte et je vais me restaurer en compagnie de deux pèlerins français. Le propriétaire du refuge m’explique comment traverser Burgos en évitant sa banlieue tout en longeant le rio
 
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