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Le 11 05 2001 Vendredi, 5 h 30 |
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Après une bonne nuit, je prends un petit déjeuner seul, mes hôtes dorment encore. A 6h30 je quitte leur domicile, Daniel qui se lève me salue. Un épais brouillard enveloppe la route. J'agite ma lampe pour faire ralentir les voitures. La mer descend, je suis à l'embarcadère à Blaye, il est 7h15. Le bac, côte de Blaye est là. Nanette monte sans problème. Elle ne glisse pas sur les grandes plaques en fer. Je n'ai pas besoin de l'aide des ouvriers qui prennent eux aussi le bateau. |
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| Je l'attache au fond du navire, à une échelle métallique. Elle n'est pas très à l'aise. Je pense qu'elle a la trouille. ( trouille ! )Le capitaine du bateau vient me voir, me demande si je vais bien à Saint-Jacques et m'annonce que la traversée, c'est pour lui, il m'offre le passage à condition de dire une prière pour les marins en arrivant à Compostelle. |  |
| La traversée dure 20 minutes. Je ne vois rien du tout, nous sommes dans le brouillard et dans le vent. On a gagné 4 km sur le chemin de Saint-Jacques, mais quel stress. |  |
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Château
Malescas : la terre est travaillée, la vigne est en cours de
traitement, six rangs à la fois. Je viens de rencontrer la boulangère, j'en profite pour lui acheter un pain au raisin, comme tous les matins. |
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Je
découvre un puits spécial pour la région. L'eau est à un mètre de
profondeur. Le coucou est toujours avec nous. Je fais quelques courses, fais la causette avec la tenancière du syndicat d'initiative qui m'attend. En effet, cet hiver lui ai demandé de la documentation. |
| Ca
y est, je suis en short, il fait beau. Une jeune fille s'arrête,
descend de sa voiture. "Je fais un document sur
Saint-Jacques-de-Compostelle. Puis-je vous prendre en photo ? Pourquoi
passez-vous par ici ?" Nous contournons un lavoir et un moulin au bord de la Jalle de Tiquetorque pas bien loin de Moulis-en-Médoc. |
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| Je mange au restaurant routier. Excellent ! De nombreux poids-lourds stationnent près de là. La présidente du comité de jumelage d'une ville Espagnole me confie quelques documents. Nous poursuivons notre chemin, effectuons une pause à l'église d'Avenesan, et pensons rejoindre Salaunes en fin d'après-midi. |  |
| Ca y est, Nanette sait marcher à droite. De plus, sur le bas côté, pour ne pas user les fers sur le bithume. |  |
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La superbe petite chapelle de Saint-Raphaël est fermée, quel dommage ! |
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Je pense à Henri Picault, moine, qui lorsqu'il traversa les landes au Moyen Age, trouva des moustiques, des bêtes et des marécages. Les terres et les fossés sont encore pleins d'eau. |
| Il
est 18h, au bout d'une longue ligne droite apparaît Salaunes. Nous
avons bien marché, depuis 6h30 ce matin... ( 1 h de pause ce matin et 1
h 30 à midi ) Nous passons la nuit sous la tente, derrière la salle des fêtes. Les jeunes du village viennent jouer aux boules. Ils me donnent quelques tuyaux pour la traversée du camp militaire de Souge. Je m'endors avant leur départ. |
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Le 12 05 2001 Samedi, 6 h 30 |
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| Le départ à lieu à huit heures. Nous sommes sur la piste cyclable. Les moustiques se posent sur nous par paquets. J'en ai les jambes toutes noires. Je m'arrêterai dans une pharmacie dès que possible. Je ne comprenais pas pourquoi Nanette avançait si vite ce matin, peut-être voulait-elle éviter les piqûres. |  |
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Je traverse une zone très
militarisée. Les photos sont interdites. Je vois des avions de voltige
qui s'entraînent à composer des figures en lâchant des traînées de
fumée. Après plusieurs passages sur nos têtes, je leur fais signe avec
mon chapeau. Ils m'ont repéré ! Ils me dessinent un grand cercle en
forme de coquille Saint-Jacques. Je suis ému. |
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