9 De Onesse-et-Laharie à Sorde-L'abbaye du 18/05/01 au 20/05/01 |
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Le 18 05 2001 Vendredi, |
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4 ou 5° au réveil, voila la température qu'il doit faire ce matin. L'herbe est pleine de rosée. J'inspecte le dos de Nanette, les poils commencent à repousser par endroits. |
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Des saisonniers qui ramassent les asperges m'ont encouragé ce matin à 8 heures. Mais qui a besoin d'encouragement ? Moi qui suis en vacances, ou eux qui vont travailler ! Nous cheminons dans la foret, là, la tempête n'est pas passée. | |
J'écoute un petit air de violon, ça me remonte "la mécanique". Pas de nuages, beau soleil et le coucou qui me salue, tout va bien ! Sur le chemin sablonneux, Nanette mange une bouchée d'aiguilles de pins sèches. Je crois qu'elle aime ça. Elle est bizarre cette ânesse ! | |
Je rencontre un cycliste, Patrick de Bruxelles, parti depuis deux semaines, accompagné d'un français, | |
puis un couple de hollandais à vélo qui habite à Ultreich. Eux sont partis depuis le 3 mai. Je suis passé à cet endroit avec Franz et Margot. Ils ont accroché une coquille Saint-Jacques sous la selle du vélo. | |
Je
discute avec un autochtone qui m'encourage. Il me montre sa girouette, ses
coquilles Saint-Jacques. Lui, il n'est allé que jusqu'à
Saint-Jean-Pied-de-Port. Je traverse la route nationale 10 pour la dernière fois. Je me dirige maintenant en direction du sud-est. |
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Après un copieux "jambon purée" dans la nature, nous arrivons maintenant à un petit ruisseau. Le pont est constitué de trois traverses de chemin de fer. Pas question de faire traverser le bourriquot sur cet édifice. Je cherche donc un endroit pour passer. Il faudra à l'ânesse beaucoup de courage pour effectuer un saut d'au moins 1m50 au dessus de l'eau. Nanette, je suis fier de toi ! | |
Maintenant, c'est un pin qui
obstrue le passage. Nanette franchit l'obstacle. Tu deviens une ânesse de
grande randonnée. |
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Le 19 05 2001 Samedi, 6 h |
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Il fait frais. Je me suis réveillé plusieurs fois dans la nuit. Au bar épicerie, j'achète mon pain. Un brin de toilette au robinet et me voilà de nouveau dans les chemins herbeux et humides. Quelques petites douleurs au niveau du genou droit et à la hanche gauche. Nanette marche devant, d'un bon pas. Nous sommes en direction de Dax. A travers bois, je suis la boussole : plein sud. |
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Si le temps le permet, de Dax, il parait que l'on peut voir les pyrénées. L'accès à l'église de Gourbera est fermé aux pèlerins. | |
A la sortie des bois, une maison. Je suis harcelé par un berger allemand durant tout le contour de la propriété de ses maîtres. A 12 h30, une petite pause pour déjeuner. Une femme qui travaille à la SPA descend de sa voiture et engage la conversation. Elle caresse Nanette, son attitude montre qu'elle adore les animaux. J'appréhende le bivouac de ce soir : Saint-Paul-les-Dax, 10 000 habitants ! |
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Voila l'église Saint-Vincent de Dax. | |
Je visite l'église de
Saint-Paul-les-Dax. Le Père m'invite à rentrer chez lui. De la fenêtre
de sa salle à manger, il me montre la direction des pyrénées. Je ne les
aperçois pas. "Si on les voit pas le soir, c'est bon signe : demain
il fera beau" me dit-il. Je confie mon ânesse à deux personnes
assises sur un banc, le temps de faire quelques courses. A mon retour, je
prends le temps de discuter avec eux. Ils m'indiquent que deux autres
pèlerins sont arrivés... Il s'agit bien de Roland et Alain. Tous, nous
décidons de passer la nuit au camping. Nanette a peur en traversant
l'Adour car les rambardes du pont sont transparentes. Je suis obligé de
négocier le coucher de l'âne. A force d'arguments, elle se retrouve dans
un pré avec de l'herbe haute. |
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Le 20 05 2001 Dimanche, 5 h30 |
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Il
fait à peine jour. Les gourdes pleines et les cartes en poche je quitte
le camp à 7 h 30. L'eau qui coule dans le fossé est chaude, une brume
s'en échappe et nous enveloppe. |
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Pas ou très peu de circulation ce matin. Rien de comparable avec hier soir. A travers rues et avenues nous nous dirigeons vers la cathédrale. | |
Un gros bâtiment ! | |
Qui n'ouvre qu'à neuf heures. Je n'attendrai pas une heure, et je remets à plus tard la visite. | |
Des
voitures s'arrêtent pour m'indiquer le chemin. Je les remercie et leur
indique que je me fie à ma carte et aux coquilles Saint-Jacques placées
au bord des rues et des routes. Un cerisier au bord d'un champ m'invite à déguster ses fruits. Mon Dieu, comme elles sont bonnes les premières cerises de l'année... |
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Au sortir de la vallée, le coucou est là. Fini le plat pays des landes. Nous sommes à l'abbaye de Cagnotte à midi. | |
J'arrive à Sorde-L'Abbaye | |
ou je visite l'église, | |
les devants et | |
les derrières de l'abbaye, | |
ainsi que le lavoir. | |
Je ne passe pas volontairement à Saint Cricq-du-Gave. L'étape est assez longue comme ça, j'évite des différences de niveau. Qui veut voyager loin ménage sa monture ! A Sorde-l'Abbaye, le camping est fermé. Au village, un panneau indique un gîte pour pèlerin. "On vous attendait ! pas aussi tôt, mais rentez, je vous sers à boire. Bernard nous avait prévenu de votre arrivée". Voila une utilité de plus de radio pèlerin... Avec les bretons, nous partageons le pain et l'omelette. |
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